7 Thyllion 383, Arbre, Val d’Alganiel.
Encore beaucoup de choses à écrire. J’ai finalement décidé de contacter Dame Kharya, ne voyant pas Khaena revenir. Elle est donc venue à l’Arbre et nous avons discuté. Je lui ai d’abord raconté mon histoire d’avant les Îlots puis raconté mes étranges rêves des nuits précédentes. Elle a dit que c’était dû au fait que je ne m’étais pas encore pardonné mon erreur et que, pour pouvoir être en paix avec moi même, je devais accepter ce qui s’était passé. Comment faire alors que j’aurais pu, que j’aurais du sauver cette femme? Ce triste jour reste en moi comme une ombre noire. Je ne crois pas que je me pardonnerai un jour. Enfin, elle m’a conseillé également de passer à la vitesse supérieure côté entraînement : les Orcesses devraient me convenir moyennant quelques protections magiques. Cela devrait me « vider la tête » et m’empêcher de faire ce genre de rêve. Elle m’a proposé que nous y allions tous les deux à l’occasion, si jamais j’avais des problèmes, ce que j’ai accepté avec plaisir.
Plus tard, je voulus m’entraîner sur des Gargouilles. Il n’était bien sur plus question de mettre les pieds au Kasteel d’Altania vu les dernières aventures. J’ai donc trouvé une grotte au nord de Pierre-Blanche où elles vivent en nombre. Cela ne me plaît guerre de devoir abattre des créatures qui ne m’ont rien fait, mais sans cet entraînement, je n’ai aucune chance fasse aux Landes. Je progresse de plus en plus, j’ai même réussi à faire mon premier sort de bouclier. C’est assez efficace. Enfin je me suis entraîné quelques heures jusqu’à sentir la fatigue et aller méditer dans mon arbre.
Lorsque je suis sorti de méditation, Une douce voix m’a accueilli : Isil était de retour du continent. Elle ne resterait pas, Bahar étant au plus mal. Nous nous sommes retrouvés chez Raven avant de partir à Morcraven, (elle devait faire des potions pour sa femelle) en chemin, nous avons discuté. C’était agréable de la voir à mes côtés. Elle m’a parlé des coutumes sombres en matière d’union. Cela semble compliqué. Apparemment, le mâle sombre doit passer trois épreuves qui changent pour chaque mâle. Dans tous les cas, selon Khaena, c’est assez dangereux. Elle m’a demandé comment c’était pour les Hauts-Elfes. J’ai bien du lui dire que je n’en avais aucune idée… Venant des Sylvains, je ne connaissais même pas l’amour, alors le mariage… Je lui ai raconté la malédiction (ou le don, c’est selon) qui pèse sur le Domaine Sylvain : ses protecteurs ne connaissent ni peur, ni tristesse, mais non plus l’amour et la joie. J’espère que je pourrai voir ce qu’est une noce elfique lors de celle de Atwenas et Swan qui devrait bientôt avoir lieu. Une fois qu’elle a eu fini ses remèdes, elle m’a demandé pour voir l’Arbre de la Sagesse du Manoir. Nous nous y sommes rendus. Il est toujours aussi magnifique et a réagi à notre présence. Rarement je me suis senti aussi bien qu’à cet instant où nous fûmes tous deux collé à l’arbre écoutant son chant, main dans la main. Nous nous sommes assis sur un des banc qui entoure l’Arbre. Isil avait l’air soucieuse. Soudain, elle s’est mise à me parler. Elle avait revu Kely, juste avant de partir, mais il l’avait à peine reconnue. Elle était partie sur le continent, la mort dans l’âme pensant n’avoir plus rien sur les Îlots qui la retienne. Elle a voulu partir à tout jamais, quittant Dame Kharya et moi qui l’attendions. Mais nos deux lettres lui avaient fait comprendre à quel point elle se trompait. Elle se mit à pleurer sur mon épaule, me disant qu’elle ne voulait pas me faire souffrir, que j’avais besoin de quelqu’un qui soit plus souvent à mes côtés. Comme elle se trompait encore ! Je lui ai affirmé que c’était elle et nulle autre en la serrant dans mes bras et que de toute façon, je préférais souffrir à ses côtés plutôt qu’auprès de toute autre personne. Ses pleurs se sont finalement calmés et nous sommes rentré à l’arbre où nous retrouvâmes enfin dans une étreinte passionnée.
Quelques heures plus tard, en apparentant les salle du peuple elfique, j’appris que Voronwe allait prendre sa retraite du poste de Nelde Edhil, c’est à dire représentant du peuple Elfique et que, du coup, les élections allaient être ouvertes. Ce n’est pas plus mal… J’appris avec étonnement que j’avais été nominé pour être de ses remplaçants. Je n’ai aucune idée de comment cela s’est fait, mais j’en suis content, même si je sais bien que je ne serai jamais élu. Et que même si je l’étais, je refuserais ce poste. La politique, c’est très peu pour moi. je laisse cela à ceux qui ont plus d’expérience.
La dernière partie des aventures se sont déroulées aujourd’hui même. Alors que je m’éveillais, j’entendis un appel sur les ondes générales. Des gobelins infestaient la grotte d’Illumen. Je m’y rendis, prêt à en découdre. Et j’en eus l’occasion : il étaient des centaines, revenant à caque fois plus fort. Heureusement ce n’était pas des soldats mais de simple gobelins sortis des profondeurs de la terre. Je me rendis compte que mon entraînement portait ses fruits : j’arrivai à nettoyer la grotte plusieurs fois avant que les vagues d’envahisseurs ne reviennent. J’eus même l’occasion de me mesurer à un soldat. C’était une étrange race de gobelins, plus petits que le moyenne mais plus intelligents : ils arrivaient à se soigner. Je me battis contre lui une bonne demi-heure avant de tomber à court d’essences curatives et de finir en Archéron. A ma sortie de l’Enfer, j’eus une mauvaise surprise : ma magnifique lame titane et acier que j’avais gagné en faisant la chasse avec Atwenas et Dame Kharya lors des fêtes Galduro-Naines avait été ébréchée ! Je crois qu’il doit y avoir moyen de la faire réparer. Ou alors je m’en achète une autre et je garde celle là comme souvenir… Fâché de cette perte, je me suis contenté de retourner au dépôt d’Illumen. Isil était là. Apparemment l’invasion s’était propagée à toute la région et avait pris de l’ampleur. Nous protégeâmes Molgor quelques instants puis je décidai d’aller me reposer un peu. Quelques heures plus tard, Khaena était déjà repartie. J’avais rendez-vous à Idaloran avec un forgeron Eldorian du nom de Yoyoda pour une nouvelle armure de bronze. Je pris le bateau et me rendis au dépôt de la capitale d’Irilion. Seulement, c’est à croire qu’il me suivent à la trace, car je tombai encore une fois dans une embuscade de petits gobelins. N’ayant aucune protection, je ne survécus pas longtemps. je perdis par deux fois mes affaires, revenant au cimetière, car je tombai à nouveau sur des gobelins, armés et grandeur nature cette fois. Dans un autre territoire c’était encore plus grave, puisque chimériens, cyclopes et autre lycaons avaient surgis de nulle part. Heureusement que la nature en Irillion est si belle, sinon je crois que je n’y remettrais plus jamais les pieds. Bien trop dangereux! Je finis par récupérer mes affaires et pus enfin acheter mon armure. Fourbu par ces combats à répétition, je rentrai au Val et m’endormis sur le lit.
Puisse Isil veiller sur ma Sombre Lune