Écrit dans: Non classé par La Sombre
15 octobre 2011
Jour 9 Mundia – Fingelien 382
La petite avait essayé de parler à ma belle, mais ce n’était pas le moment : Kharya n’était pas d’humeur après notre dispute. Khaena décontenancée m’a rapidement laissé la place.
Je l’ai regardé et lui ai dit ce que le petit bleu m’avait conseillé : ce qu’il s’était passé n’arriverait plus, quand elle souhaiterait ma présence, je ne serais là que pour elle et uniquement pour elle. Elle a souri en me prenant les mains. J’ai porté les siennes à mes lèvres pour les embrasser. Puis, elle m’a entraînée pour finir la chasse que nous avions commencé.
Quand j’ai dit au petit bleu que ses conseils avaient été bons et que j’étais réconciliée avec ma femelle, il s’est douté qu’il passerait une nuit seul mais il l’a bien pris. Il a quand même essayé de me tenter en me disant qu’il était à la bannière à Nargraw nord. Il affirmait être reposé et prêt à me contenter… Mais, je savais que Kharya ne me pardonnerait pas une deuxième incartade et je voulais de toutes façons rester près d’elle.
Après la chasse, je voulais lui proposer d’aller au tournoi qu’organisait les Patrouilleurs, mais elle ne m’en a pas laissé le temps, me le demandant elle même. Nous nous sommes préparées. Nous avons ri quand elle m’a appris que l’échevin sinan Balazs lui avait proposé de venir avec elle au tournoi. Elle avait refusé lui répondant qu’elle était déjà accompagnée. Nous nous sommes assises l’une à côté de l’autre. Le sinan était là, faisant une courbette pour nous saluer. J’ai posé discrètement ma main sur la cuisse de ma sombre en suivant le tournoi distraitement.
Nous nous sommes amusées à voir la jeune sombre qui avaient posé autant de problèmes tourner autour du sinan Balazs. Kharya a fini par lui avouer que l’échevin l’avait invité à l’accompagner au tournoi. L’attitude de la jeune sombre vis à vis du sinan a changé brutalement après. Ca m’a fait sourire, j’étais assez contente qu’elle subisse cette déconvenue après s’être montrée si dangereuse pour son propre peuple. Mais Kharya semblait croire en elle, en ses capacités de devenir une sombre digne de ce nom. Elle disait qu’il suffisait juste de la cadrer, de lui montrer la voie. J’étais dubitative. Mais à vrai dire quand j’étais plus jeune, j’étais aussi indomptable qu’elle. Sans Kriss, je serais sans doute devenue, une de ces sombres bannies et solitaires qui se vautrent dans la débauche des tavernes ou sèment la discorde partout où elle passe.
Le tournoi s’est terminé par la victoire du bleu Nem. Nous avons quitté les lieux cherchant un endroit pour la nuit. Kharya m’a conduite dans une taverne non loin de là. Nous nous sommes dénudées et allongées sur le lit. Je ne l’avais pas touchée depuis nos retrouvailles et voir son corps m’a donnée envie de la caresser. Mais je ne voulais pas qu’elle pense que je ne recherchais que le plaisir physique avec elle. Mais elle semblait en avoir envie. J’ai commencé par être très douce. Mais, alors que d’habitude, je devais faire preuve de toutes mes capacités pour amener ma sombre si expérimentée vers le plaisir ultime, elle a très vite succombé. Elle m’a avoué qu’elle n’avait pas eu de plaisir depuis nos dernières étreintes. J’étais stupéfaite… Où étaient ses mâles ? Son sinan Bastian avait disparu depuis plusieurs mois, quand à son blondinet Meynaf, il était débordé par son travail et ne prenait plus de temps pour ma femelle. J’ai essayé de plaisanter : les mâles n’étaient pas la hauteur, il lui fallait une femelle. Mais elle n’a pas trouvé çà drôle, je sentais sa détresse.
Un peu désemparée comme à chaque fois qu’elle semblait souffrir, je lui ai proposé tous les mâles que j’avais sous la main : le petit bleu mais je savais que Khaena ne serait pas d’accord, mon sauvage Malkael que je ne voyais plus, et puis mon premier mâle Keros. Elle semblait intéressée pour le connaître et je dois dire que je voulais lui présenter. J’espérais que tous les deux s’apprécient. Mais pour çà, il fallait l’accord du petit bleu… Il fallait que j’organise un rendez vous.
J’ai serré ma belle contre moi, lui avouant qu’elle m’avait manquée. Elle a répondu qu’elle se rendait compte depuis que nous nous étions retrouvées, à quel point je lui avais manqué aussi. J’ai un peu plaisanté en lui lançant qu’elle aurait pu s’en rendre compte avant. Mais, elle a continué très sérieusement, en affirmant que l’on ne se rendait compte de ce qui est important que quand on le perdait. Je l’ai serrée contre moi émue. Nous nous sommes endormie l’une contre l’autre.